Angoisse, anxiété, stress : le guide complet

Par Jean-Luc Mogenet
.png)

- Psychologue clinicien
- Psychothérapeute
- Ancien chef de service
- Préparateur mental sportifs de haut niveau
- Expert en gestion du stress
Publication : 20/11/2023
20 min
Le stress se définit comme une réponse physiologique et psychologique naturelle à une situation perçue comme déstabilisante, inquiétante voire menaçante.
Il est donc une réaction normale d'adaptation de notre organisme face à notre vie quotidienne pleine d’inattendus et imprévus.
Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le stress apparaît lorsque nos ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui nous sont posées pouvant provenir de diverses sources telles que des changements majeurs de la vie, des problèmes de santé, financiers, des défis personnels et professionnels, des situations d'urgence.
À des niveaux modérés, il sera bénéfique, mais lorsqu'il devient chronique ou excessif, il aura des effets néfastes sur la santé mentale et physique.
💡 Quelques chiffres
À titre indicatif, selon l’OMS, environ 264 millions de personnes dans le monde souffraient de troubles liés à l'anxiété en 2017, soit près de 4% de la population.
Bien que cette statistique englobe différents troubles anxieux, le stress chronique peut être considéré comme l'un des principaux contributeurs à ces chiffres.
Dans notre société, le stress est donc devenu un problème de santé majeur, touchant un pourcentage significatif de la population.
Dans le cadre d'une étude internationale, l'assureur Axa a interrogé 31.000 personnes dans 16 pays sur leur bien-être mental. Résultat : avant même l'anxiété et la dépression, c'est le stress qui préoccupe les personnes sondées.
Angoisse ou anxiété ?

Photo de Annie Spratt sur Unsplash
L'angoisse et l'anxiété sont deux termes étroitement liés mais ils ont des significations différentes dans le domaine de la santé mentale dans leur :
👉 Manière d’être vécu
-
L'angoisse est généralement associée à un sentiment de peur ou d'appréhension intense qui peut être causé par une menace réelle ou perçue;
-
L'anxiété est un état plus généralisé de préoccupations et d'inquiétudes qui peut être lié à des événements futurs ou à des situations incertaines.
👉 Durée et intensité
-
L'angoisse est souvent considérée comme une expérience plus intense et aiguë, généralement associée à des événements pouvant survenir dans une temporalité proche;
-
L'anxiété, en revanche, peut être un état plus prolongé, pouvant persister pendant de longues périodes, même en l'absence de tout déclencheur spécifique.
👉 Symptômes
-
Les symptômes de l'angoisse incluent une sensation de panique ou de terreur soudaine, des palpitations cardiaques, une transpiration excessive, des tremblements, etc.
-
Ceux de l'anxiété correspondant plus à une nervosité constante, une difficulté à se détendre, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil, etc.
Il convient de retenir que bien que l'angoisse et l'anxiété soient des expériences distinctes, elles partagent des similitudes et peuvent parfois se chevaucher.
Les différents types de troubles anxieux

Photo de Tengyart sur Unsplash
Il en existe plusieurs, chacun ayant ses propres caractéristiques et symptômes spécifiques :
Trouble d'anxiété généralisée (TAG)
Marqué par des préoccupations excessives en lien avec divers événements ou activités, souvent sans raison apparente. Les personnes atteintes de TAG ont du mal à contrôler leurs inquiétudes, ce qui peut entraîner des difficultés dans leur vie quotidienne;
Trouble panique
Caractérisé par des épisodes récurrents de peur intense, souvent associés à des symptômes physiques tels que des palpitations cardiaques, des douleurs thoraciques, des vertiges et des sensations d'étouffement. Les attaques de panique surviennent généralement de manière inattendue et peuvent provoquer une crainte persistante de futures attaques. C'est le cas de l'agoraphobie par exemple;
Phobies
Il s'agit d'une peur extrême et irrationnelle d'un objet, d'une situation (incluant la phobie sociale) ou d'une activité spécifique : peur des hauteurs, des araignées, des espaces clos, des avions, etc. Ces peurs peuvent provoquer des réactions de panique lorsque la personne est confrontée à l'objet de sa phobie;
Trouble de stress post-traumatique (TSPT)
Résulte de l'exposition à un événement traumatisant, tel qu'une agression, un accident grave, un deuil, ou une expérience de guerre. Les symptômes du TSPT peuvent inclure des flashbacks, des cauchemars, une détresse émotionnelle intense et une hyper-vigilance.
Troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)
Caractérisé par des pensées obsédantes récurrentes et indésirables, ainsi que par des comportements répétitifs visant à atténuer l'anxiété associée à une idée ou un sentiment qui s'impose à la conscience de la personne qui le ressent comme contraignant et absurde, mais ne parvient pas à le chasser, malgré ses efforts pour cela.
Ces comportements compulsifs peuvent inclure des rituels de lavage des mains, des vérifications constantes, etc.
Il est important de prendre conscience que ces troubles anxieux ont un impact négatif sur la vie quotidienne et le bien-être de celui ou celle qui en souffrent ainsi que leur entourage. Un diagnostic précis et un traitement approprié, y compris une thérapie et éventuellement des médicaments, peuvent aider à gérer ces troubles et à améliorer la qualité de vie.
Stress ou angoisse ?

Photo de Dmitry Vechorko sur Unsplash
L'angoisse et le stress sont 2 états émotionnels distincts se différenciant principalement par :
La nature de l'expérience
-
L'angoisse est généralement associée à une inquiétude intense, à une appréhension ou à une peur diffuse sans qu'il y ait nécessairement une cause spécifique ou identifiable;
-
Le stress, quant à lui, est une réponse à une pression extérieure, qu'elle soit réelle ou perçue comme telle. Il est généralement lié à des situations précises qui exigent une adaptation ou une réaction de la part de la personne concernée.
La durée
-
L'angoisse peut être un état plus durable, persistant pendant de longues périodes, voire de manière chronique;
-
Tandis que le stress est souvent de courte durée et lié à des situations temporaires.
Les symptômes
-
Ceux de l'angoisse peuvent inclure une sensation de peur, des pensées obsessionnelles, une tension musculaire, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil, etc.
-
Le stress se manifeste par des symptômes tels que des palpitations, une augmentation de la tension artérielle, des maux de tête, de la fatigue, etc.
Leurs impacts
-
L'angoisse vient interférer et parasiter de manière significative votre vie quotidienne et l’ensemble de vos activités;
-
Tandis que le stress peut être utilisé comme un moteur pour relever des défis et atteindre des objectifs.
Bien qu'ils puissent être différenciés, il est important de retenir qu’un stress chronique peut évoluer vers un état d'angoisse persistante, et vice versa. Si vous ou quelqu'un que vous connaissez éprouvez régulièrement de l'angoisse ou du stress et que cela a un impact négatif sur votre vécu, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir de l'aide et du soutien.
Les symptômes d’une crise d'angoisse

Photo de Ante Hamersmit sur Unsplash
Les crises d'angoisse, également appelées attaques de panique, sont des épisodes soudains de peur intense qui s'accompagnent souvent de symptômes :
👉 Physiques
-
Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque;
-
Sensation d'étouffement ou de manque d'air;
-
Transpiration excessive;
-
Tremblements ou secousses;
-
Sensation de chaleur ou de frissons;
-
Douleur ou gêne thoracique;
-
Nausées ou sensations de malaise abdominal;
-
Étourdissements ou vertiges.
👉 Émotionnels et cognitifs
-
Craintes intenses de perdre le contrôle de soi;
-
Peur de mourir;
-
Sentiment de détachement de la réalité ou de dépersonnalisation;
-
Crainte de subir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.
Si vous ou une personne proche présentez ces symptômes de manière soudaine et intense, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.
Une prise en charge médicale et psychologique peut aider à réduire la fréquence et l'intensité des crises d'angoisse, ainsi qu'à fournir des stratégies de gestion efficaces pour faire face à ces épisodes lorsqu'ils surviennent.
Que faire si un proche fait une crise d’angoisse ?

Photo de Melanie Wasser sur Unsplash
🗝️#1 - Restez calme : gardez votre sang froid en prenant le temps de bien respirer pour ne pas vous laisser envahir par les émotions;
🗝️#2 - Parlez d'une manière apaisante et rassurante pour l'aider à se sentir en sécurité;
🗝️#3 - Montrez de l'empathie et de la compréhension envers ce que votre proche ressent en validant ce qu’il verbalise. Faites-lui savoir que vous comprenez sa détresse et que vous êtes là pour l'aider;
🗝️#4 - Encouragez la respiration profonde : guidez la pour qu'elle prenne le temps de bien respirer en toute conscience, ce qui peut l'aider à se calmer et à réguler les symptômes physiques (décrits ci-dessus);
🗝️#5 - Éloignez-la progressivement de l'environnement stressant : si possible, amenez-la à se déplacer dans un endroit calme et moins exposé (surtout si du monde est venu autour) pour lui permettre de se sentir plus à l'aise et à réduire les stimuli stressants;
🗝️#6 - Assurez-vous de sa sécurité physique : si la crise d'angoisse s'accompagne de symptômes physiques intenses, veillez à ce que la personne ne soit pas en danger immédiat et qu'elle reçoive l'assistance médicale appropriée si nécessaire;
🗝️#7 - Évitez de minimiser ou de critiquer : montrez plutôt de l'empathie et du soutien sans jugement;
La durée d'une crise d'angoisse peut varier d'une personne à l'autre et dépend notamment de l'intensité de ses symptômes et de sa capacité à la gérer. En général, elle peut durer entre quelques minutes et jusqu'à une demi-heure, bien que certains épisodes puissent parfois durer plus longtemps.
Il est important de noter que la perception de la durée peut varier considérablement pendant une crise : le temps peut sembler s'étirer ou se contracter, ce qui peut rendre la durée de cet état plus difficile à évaluer objectivement.
Les symptômes du stress

Photo de Tasos Mansour sur Unsplash
Les crises d'angoisse, également appelées attaques de panique, sont des épisodes soudains de peur intense qui s'accompagnent souvent de symptômes :
👉 Physiques
-
Fatigue quotidienne avec sensation de non récupération (dès son réveil)
-
Maux de tête fréquents
-
Tensions musculaires
-
Problèmes digestifs
-
Fluctuations de poids, etc.
👉 Émotionnels
-
Irritabilité
-
Idées négatives (tristesse ou désespoir)
-
Incapacité à se détendre
-
Fluctuations de son humeur (dans une même journée sans raisons apparentes)
👉 Cognitifs
-
Troubles de la concentration et de l’attention
-
Troubles de la mémoire
-
Diminuant par exemple ses facultés de prise de décision ou demandant un effort mental pesant
👉 Relationnels
-
Changements notoires comme l’évitement des interactions sociales (repli sur soi)
-
Apparition de tensions inhabituelles avec son entourage
👉 Professionnels
-
Diminution de sa motivation
-
De sa créativité
-
De son efficacité;
👉 Comportementaux
-
Addictions dangereuses (consommation excessive d'alcool, de tabac ou prises de stupéfiants)
-
Addictions autres : pornographie ou bigorexie
-
Boulimie ou anorexie
-
Prises de risques au quotidien (jeux d’argent par exemple).
Prise en charge psychologique du stress post-traumatique

Photo de Specna Arms sur Unsplash
Le trouble du stress post-traumatique (TSPT) peut survenir chez des personnes qui ont été témoins ou qui ont vécu un événement traumatisant, comme une agression, un accident grave, un acte de violence ou une catastrophe naturelle.
Les symptômes du TSPT incluent des flashbacks perturbateurs, des cauchemars, une hyper-vigilance, des pensées négatives persistantes, une détresse émotionnelle intense et un évitement des stimuli liés au traumatisme.
Il existe plusieurs types de techniques thérapeutique pour le traiter, dont les thérapies cognitives comportementales et émotionnelles (TCCE) :
-
T pour thérapies (prise en charge à visée de soins)
-
C pour cognitives (les pensées, ce que l'on se dit)
-
C pour comportementales (nos actions ou nos évitements)
-
E pour émotionnelles (ce que l'on ressent)
La TCCE est une approche psychothérapeutique qui se concentre sur la compréhension et la modification des schémas de pensée négatifs et des comportements problématiques.
Cette thérapie vise à aider les individus à identifier et à remettre en question les pensées automatiques et les croyances négatives qui peuvent contribuer à des problèmes émotionnels et comportementaux.
En travaillant sur la modification des schémas de pensée, la TCCE cherche à influencer positivement les émotions et les actions, favorisant ainsi des changements positifs dans le comportement et le bien-être émotionnel.
Elle s'avère particulièrement efficace dans le traitement du TSPT en offrant aux individus des outils concrets pour développer des habitudes de pensée plus saines et adaptatives.
ELle est dite brève car il faut en général une quinzaine de séances uniquement.
La prise en charge psychologique du TSPT est efficace lorsqu'elle est adaptée aux besoins spécifiques de chaque personne en associant des approches thérapeutiques à des interventions médicamenteuses si nécessaire. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé mentale qualifié pour obtenir un diagnostic précis et un traitement personnalisé.
Stress et apprentissages (scolaire et professionnel)

Photo de Dmitry Ratushny sur Unsplash
Un niveau trop élevé de stress risque de parasiter les facultés d’apprentissage (rétention des informations) mais aussi perturber les compétences d’expression verbales ou écrites de ses connaissances diminuant la confiance en soi que ce soit à l'école primaire, au collège, au lycée ou à l'université et même par la suite sur les temps de formations professionnelles.
Ces sources de stress sont en lien, par exemple, avec : la pression de réussite aux examens ou concours, les attentes académiques élevées, les exigences fortes d’obtenir une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), etc.
Quelques conseils pratiques:
👉 Organisation et planification
Établissez un planning réaliste et réalisable tenant compte des phases d’apprentissage mais aussi des activités sociales et de loisirs, en accordant une attention particulière à la gestion du temps pour éviter la surcharge de travail;
👉 Techniques et outils
Utiliser des moyens d'études efficaces tels que la prise de notes, la planification des révisions, la participation active en cours et la recherche de ressources complémentaires et supplémentaires. Penser à éteindre votre portable lors des périodes d’apprentissage pour ne pas être coupé, ni interrompu;
👉 Hygiène de vie
Préparez-vous de manière appropriée pour les examens ou concours en vous assurant de prendre des pauses régulières, de bien dormir, de pratiquer des activités physiques régulièrement, de maintenir une alimentation saine et sans oublier de vous hydrater. Le risque à éviter est la surconsommation de sucre accentué par de la sédentarité;
👉 Communication constructive
Avec les enseignants, les professeurs et mêmes des collègues au travail ou connaissances qui ont déjà passé ce type d’épreuves à la fois pour obtenir des informations complémentaires mais aussi pour se rassurer;
👉 Pratiques de bien-être
Pratiquez des exercices physiques, la méditation, ou d'autres activités sportives (cf thème 8 de cet article) qui favorisent la détente et le soulagement du stress;
👉 Soutien social
Maintenez des relations positives avec vos pairs et cherchez du soutien auprès de vos amis, de votre famille ou d'autres personnes de confiance pour partager vos expériences et vos émotions.
Stress au travail

Photo de Ümit Yıldırım sur Unsplash
Il peut résulter de divers facteurs liés à l'environnement professionnel, aux attentes professionnelles, aux relations interpersonnelles, aux exigences de performance, à la charge de travail, à l'insécurité d'emploi, aux conflits, à l'ambiguïté des rôles, aux pressions de délais et usures au long terme etc.
Les effets néfastes du stress au travail ont des répercussions directes sur la santé mentale et physique des individus, ainsi que sur la productivité et la qualité du travail.
Symptômes présentés et signes les plus courants :
-
Anxiété et nervosité accrues;
-
Irritabilité et difficulté à se concentrer;
-
Fatigue et épuisement;
-
Troubles du sommeil;
-
Tension musculaire et maux de tête;
-
Sentiment de perte de contrôle;
-
Baisse de motivation et de satisfaction professionnelle;
-
Absentéisme accru;
-
Conflits interpersonnels.
Souvent, il conduit le professionnel à commettre des erreurs dont les enjeux peuvent être commerciaux, financiers ou pire, humains : il est préférable de ne pas se tromper dans son travail.
Si les raisons de ces erreurs peuvent être nombreuses, le stress arrive en tête de liste. En effet, ce fléau de notre époque est largement associé au risque de bavure.
Selon Vincent Joly, psychologue à Paris « Le stress parasite la pensée, la réflexion, et on a alors tendance à sous-estimer les conséquences de nos actions… On se précipite, ce qui augmente logiquement le risque de se tromper. »
Pour les atténuer, il est essentiel que les employeurs mettent en place des stratégies de gestion du stress et favorisent un environnement de travail porteur, structurant, cohérent et bienveillant.
Cela peut inclure la mise en place de programmes de bien-être des employés en s’appuyant par exemple sur le guide méthodologique des Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles, des politiques de soutien, des stratégies de communication ouvertes, des temps d’analyses des pratiques professionnelles et une culture d'entreprise qui encourage l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Nous pouvons également prendre des mesures pour réduire notre propre stress au travail en adoptant des stratégies d'auto-soins telles que la pratique régulière d'exercices physiques, la méditation, la gestion du temps, la prise de pauses régulières et en cherchant un soutien social.
Il est important de s’autoriser à communiquer ouvertement avec les superviseurs ou les ressources humaines si le stress au travail devient accablant sans oublier la médecine du travail.
Stress et vie de couple

Photo de Emma Frances Logan sur Unsplash
Il peut avoir un impact significatif sur la vie de couple dans la manière de l’appréhender, de le gérer et de le surmonter dans une forme de résilience à 2.
Ses sources (internes ou externes) sont souvent liées à des problèmes financiers ou des conflits au travail, des mésententes familiales, des problèmes de santé, des changements importants dans la vie (devenir père ou mère, obtenir un poste nécessitant des déplacements, perdre son emploi, décès etc…), des attentes non satisfaites.
Elles génèrent des difficultés de communication, une diminution de l'intimité, des disputes fréquentes, une détérioration de la confiance et une baisse générale de la satisfaction dans la relation.
Quelques clés :
👉 Maintenir une communication constructive
Exprimez vos préoccupations et vos émotions de manière respectueuse et non accusatrice. Écoutez également activement votre partenaire et soyez ouvert aux compromis;
👉 Evacuer son propre stress
Pratiquez des activités sportives et exercices physiques, de la méditation, ou simplement de la marche quotidienne, sans oublier de prendre du plaisir dans des activités de loisirs, tout en conservant ses réseaux d’amis;
👉 Gérer les fins de conflits
Il y aura toujours des moments de désaccord inévitablement. Il faut en avoir bien conscience. Mais cette phase de crise en soi n’apportera rien de porteur si elle vient à durer, seule sa résolution à 2 favorisera la compréhension mutuelle, renforcera le couple;
👉 Offrir un soutien mutuel
Soyez aidant pour votre partenaire en période de stress en faisant le pas de côté nécessaire pour ne pas à votre tour être contaminé (“ne pas faire du conflit de l’autre son propre conflit” de l’auteur). Montrez de l'empathie, de l'encouragement et de la compréhension face aux difficultés qu'il ou elle rencontre et comme le dit plus humoristiquement Gustave PARKING “Le couple, c'est essayer de régler à deux, des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul.”;
👉 S’autoriser du temps de qualité ensemble
Accordez-vous des moments pour partager des activités agréables et détendues qui renforcent votre connexion émotionnelle et renouvellent votre relation;
👉 Respecter l’intimité de l’autre
Chacun doit parvenir à conserver ses espaces et temps personnels sinon le risque de fusion-confusion engendrera une dépendance affective source de mal-être;
👉 Limites
Tenir compte des limites personnelles de son partenaire en termes de stress et de capacité à faire face aux situations difficiles : ce que je peux supporter et gérer, sera variable mais surtout différent de ma compagne/mon compagnon.
Si le stress dans la vie de votre couple devient étouffant et envahissant mentalement pour vous-même, envisagez de consulter un psychologue. Une aide extérieure fournit souvent des perspectives nouvelles et des outils de communication efficaces pour améliorer la dynamique relationnelle et gérer le stress de manière plus constructive.
Stress et parentalité

Photo de Daniel K Cheung sur Unsplash
La parentalité représente aussi une source importante de stress, en raison des responsabilités accrues, des exigences constantes de prise en charge des enfants, des préoccupations financières, des changements de mode de vie et des défis liés à l'éducation.
Le stress parental peut affecter la santé mentale et physique des parents, ainsi que leur capacité à offrir un environnement contenant et favorable à l'épanouissement de leurs enfants.
Quelques clés :
👉 Établissez des routines
Créez des routines régulières pour vous-même et pour vos enfants, y compris des horaires de sommeil réguliers, des heures de repas, et des activités familiales planifiées;
👉 Soutien social
Cherchez appui, coopération, assistance auprès d'autres parents ou membres de la famille pour partager vos expériences et vos préoccupations. Il est important de se rappeler que vous n'êtes pas seul dans vos défis parentaux;
👉 Moments pour soi
Accordez-vous du temps pour des activités que vous aimez et qui vous permettent de vous détendre. Prendre des pauses régulières peut vous aider à recharger vos batteries et à faire face au stress quotidien;
👉 Communication structurante
Échangez ouvertement avec votre partenaire sur les difficultés rencontrées, ses doutes et questionnements tout en confirmant les événements positifs vécus. Partagez vos sentiments et vos préoccupations viendra renforcer votre connexion émotionnelle et votre soutien mutuel;
👉 Établissez des limites
Apprenez à dire non et à poser un cadre clair en ce qui concerne vos propres besoins et limites personnelles. Il est important de ne pas s'épuiser en essayant de tout faire à la fois, ce qui nécessite une clarification des charges de travail en terme de répartitions des contraintes du nouveau quotidien parental : qui fait quoi et quand;
👉 Tenir ses engagements
Soyez bien dans le “je fais ce qu’ai dit et je dis ce que je fais”. Cette forme de contrat moral va renforcer le climat de confiance.
👉 Cherchez de l'aide si nécessaire
N'hésitez pas à demander de l'aide autour de vous ou à consulter un professionnel de la santé mentale si le stress parental devient accablant et affecte votre bien-être émotionnel.
Gérer le stress parental de manière proactive aidera à créer un environnement familial plus sain et plus équilibré, ce qui profitera à la fois aux parents et aux enfants.
Stress et avancée en âge

Photo de JC Bonassin sur Unsplash
En avançant en âge et à différentes périodes le stress et peut avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être en prenant source dans des changements physiques, des problèmes de santé chroniques, des difficultés financières, la perte d'amis et de proches, l'isolement social, les préoccupations liées à la sécurité.
Il peut être diminué par :
-
La pratique d’activités relaxantes : méditation, le yoga, marche ou d'autres exercices physiques adaptés aux capacités personnelles.
-
Le maintien de liens sociaux avec la famille, les amis ;
-
La participation à des activités sociales (associatives par exemple) réduira l'isolement et renforcera le bien-être émotionnel;
-
La façon de prendre soin de sa santé (physique et mentale) en suivant les conseils médicaux, en maintenant une alimentation saine, en dormant suffisamment, et en restant actif physiquement autant que possible;
-
La réduction des sources de stress dans votre vie quotidienne et la recherche des moyens de les éviter dans la mesure du possible par exemple en abordant ces sujet avec vos proches si vous vous sentez dépassé par le stress ou si vous avez besoin de soutien émotionnel.
Gérer le stress de manière proactive peut contribuer à améliorer la qualité de vie et le bien-être émotionnel à mesure que l'on avance en âge.
Stress et fin de vie

Photo de Andreas Brunn sur Unsplash
La fin de vie est une période extrêmement délicate et émotionnellement chargée, à la fois pour les personnes en fin de vie et pour leurs proches.
Le stress à ce stade peut être causé par une variété de facteurs : la peur de la mort, la douleur, l'anxiété liée à la perte de contrôle, les conflits familiaux, etc.
La prise en charge du stress en fin de vie nécessite une approche holistique qui tient compte des besoins émotionnels, physiques, psychologiques et spirituels des patients et de leurs proches.
Les professionnels de la santé spécialisés en soins palliatifs et en fin de vie peuvent jouer un rôle crucial en fournissant un soutien adapté et en aidant les patients et leurs familles à traverser cette période difficile avec dignité et compassion.
Stress et nuisances sonores

Photo de Keagan Henman sur Unsplash
Les bruits excessifs peuvent provenir de diverses sources telles que la circulation routière, les avions, les voisins bruyants, les travaux de construction, les appareils ménagers, les espaces de travail, etc.
Le stress causé par ces nuisances sonores peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale et physique, notamment des troubles du sommeil, de l'anxiété, de l'irritabilité, des maux de tête et des problèmes de concentration.
Trucs et astuces :
-
Isolation phonique : utiliser des matériaux d'isolation phonique pour réduire la transmission des sons indésirables;
-
Utilisation de bouchons d'oreille : ils peuvent aider à atténuer les bruits gênants pendant le sommeil ou dans des environnements bruyants;
-
Techniques de relaxation : pratiquer la méditation, le yoga, la respiration profonde ou d'autres techniques de relaxation peut aider à réduire le stress causé par les bruits environnants;
-
Environnement apaisant : créer un espace calme à la maison ou au travail sera très bénéfique;
-
Communiquer : si le bruit provient de sources extérieures, une communication sans agressivité avec les parties responsables peut aider à trouver des solutions ou des compromis;
-
Utilisation de casques antibruit : ils sont utiles dans les environnements où la réduction du bruit est essentielle, comme les chantiers de construction ou les environnements industriels bruyants.
Il est important de prendre en compte ces stratégies pour maintenir un environnement sain et réduire les effets néfastes du stress lié aux nuisances sonores.
Exercices physiques vs stress

Photo de Derek Owens sur Unsplash
Pratiquer une activité physique quotidienne joue un rôle très important dans la gestion du stress en libérant des endorphines (“hormones du bonheur”) dans le cerveau comme par exemple :
-
Cardio-training : course à pied, natation, cyclisme, sont d'excellentes activités cardiovasculaires favorisant la circulation sanguine et améliorant la respiration;
-
Yoga : pratique associant des postures physiques, des exercices de respiration et de méditation qui améliorent la souplesse du corps et sa force tout en apaisant l'esprit;
-
Sans oublier aussi le Pilate, le Tai-chi ou le Qigong et même la musculation ou le renforcement musculaire.
Il faut garder à l'esprit que les bienfaits ne sont pas les mêmes pour tout le monde et qu’il est donc important de déterminer quels types d'exercice vous réussissent le mieux, tout en évitant dans un premier temps d’en faire trop d’un coup en essayant rapidement d’atteindre un nouveau niveau de performance élevé, au risque d’augmenter son niveau de stress.
Des entraînements courts peuvent suffire en y prenant du plaisir (au moins 30 minutes par jour, trois à cinq jours par semaine, pour en ressentir les effets durablement).
Stress positif ou eustress

Photo de Nick Smith sur Unsplash
Bien que le stress soit souvent associé à des effets néfastes sur la santé, il convient de noter qu’il présente certains avantages lorsqu'il est géré de manière appropriée.
Voici les principaux :
⚡ Motivation et efficacité
A un niveau modéré il va devenir un élément stimulant pour relever des défis et atteindre des objectifs, augmentant nos performances;
⚡ Consolidation de la résilience
Surmonter des périodes stressantes nous rend plus confiant en nous même, apportant un regard positif sur soi cela va booster nos capacités à entreprendre, nous aidant à faire face plus efficacement à l'adversité à l'avenir;
⚡ Amélioration des facultés adaptatives
Le retour d’expérience réussie (feedback positif) potentialise le développement de stratégies de gestion du stress plus efficaces;
⚡ Croissance personnelle
En encourageant la réflexion, l'introspection, et l'acquisition de nouvelles compétences pour faire face aux défis futurs;
⚡ Renforcement des relations sociales
Partager ses ressentis et vécus avec d'autres personnes consolide les liens sociaux et favorise un soutien mutuel au sein des relations interpersonnelles.
⚡ Comment le fortifier ?
-
Faire régulièrement de l'exercice physique;
-
Se concentrer sur ce que l’on arrive à contrôler (sur soi, en famille, au travail). Un exemple pratique : sur une question importante qui demande toute notre attention il est souhaitable d’éteindre son portable pour ne pas être parasité par des situations annexes;
-
Réduire ses pensées négatives : modifier notre schéma ou mode de pensée entretenant un dialogue interne négatif. Un exemple concret : trouver un élément positif effectué dans la journée, se remémorer un ressenti agréable avant de se coucher etc. pour renforcer un dialogue interne positif;
-
Pratiquer des techniques de relaxation;
-
Commencer une thérapie : les psychologues cliniciens psychothérapeutes vous soutiendront à élaborer des stratégies opérationnelles pour transformer votre stress en eustress. Ils vous permettront également mettre en évidence (prise de conscience) ce qui est à l'origine du stress négatif envahissant, paralysant ou parasitant votre vie au quotidien
Récit : la prise en charge psychologique

Photo de Kenny Eliason sur Unsplash
Mr B, la trentaine, responsable marketing d’une grande marque du digital, marié et père depuis 2 ans vient consulter pour un ensemble de problèmes : difficultés à s’endormir, énervements pour un rien à son domicile mais aussi perte d’envies sexuelles selon ses propos.
Ce dernier élément questionne sa compagne qui pense qu’il aurait une maîtresse.
Il précise que dès qu’il rentre chez lui (de plus en plus tard) des tensions apparaissent rapidement sous formes de reproches ou de mécontentements de la part de son épouse envers lui.
Il est conscient qu’il a du mal à garder son sang froid et au lieu de se mettre en colère préfère ressortir pour voir des amis.
Il précise qu’il n'apprécie pas les conflits en général et trouve toujours au travail une solution pour les éviter mais n’y parvient pas dans sa vie au foyer.
Il est lucide sur le fait qu’il met en place des stratégies d’évitement envers son épouse qu’il dit pourtant aimer toujours.
Il en perçoit les éléments paradoxaux : “j’ai toujours envie de vivre avec elle, mais je n’y parviens pas”. Il m’explique que ses problèmes sont apparus depuis presque 1 an et qu’au début il pensait qu’ils allaient disparaître mais bien au contraire ils n’ont fait que s’accentuer.
En lui demandant de reprendre les éléments de vie sur la dernière année passée qui lui paraissent significatifs, il parvient à se livrer sur un point affectif et émotionnel fondamental : la maladie de son jeune enfant.
Il a eu “peur qu’il ne meure” et “tout un pan de ma vie était en train de s’effondrer”.
En parvenant à exprimer ses émotions et ressentis douloureux sur cette fracture de vie car “avant tout se passait au mieux”, vécu comme un réel traumatisme existentiel (cf thème 7 de l’article), il a dénoué un ensemble de conflits psychiques personnels.
Il a pris conscience que l’évitement mis en place ne portait pas sur sa compagne mais en réalité sur son enfant. Il est parvenu à prendre le temps d’échanger sur ses peurs avec son épouse, à lui confier ses doutes et craintes (cf thèmes 10 et 11 de l’article).
Un climat de confiance s’est installé à nouveau et il est “heureux de passer des moments agréables et de pur bonheur avec ma femme et mon fils”.
Conclusion

Photo de ian dooley sur Unsplash
Le stress est devenu une réalité omniprésente dans notre société remplie pourtant de modernités qui devraient nous alléger et soulager des contraintes de la réalité. Ce n'est pas le cas.
Il exerce une pression considérable sur la santé mentale et physique, ainsi que sur les relations personnelles et professionnelles.
Son impact négatif se répercute sur nos capacités adaptatives, nos performances, notre créativité, nos projets mêmes. Sans oublier notre bien-être.
Comprendre l'importance de traiter le stress devient donc essentiel pour garantir un avenir sain et équilibré pour les individus et la société dans son ensemble.
📢 A VOUS LA PAROLE 📢
On vous invite à communiquer avec nous : on est sûrs que vous avez des commentaires sur cet article et on serait ravis de les entendre : bon, critique, tant que c'est constructif, on est partants !
Et si vous avez des envies de sujets à traiter pour de prochains articles, pareil, faites nous signe !